Dépersonnalisation et déréalisation : causes, symptômes et traitement

Nous vous dévoilerons dans cet article un aperçu des symptômes et des causes possibles du trouble de dépersonnalisation/déréalisation et explorerons les différents tests utilisés pour diagnostiquer cet pathologie.

Définition du trouble de dépersonnalisation/déréalisation

Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation est un état psychologique troublant caractérisé par une sensation persistante ou récurrente de détachement, soit des autres personnes, soit des objets et même des émotions et sentiments.

Qu’est-ce que le trouble de dépersonnalisation/déréalisation ?

Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation, également appelé trouble dissociatif, est un trouble qui se traduit par un sentiment d’irréalité et d’absence d’une présence consciente de soi et du monde extérieur. La personne atteinte peut avoir l’impression qu’elle ne contrôle pas les pensées qui traversent son esprit, qu’elle est sous l’emprise d’un autre être ou même qu’elle est en train de perdre la réalité.

Elle peut aussi ressentir une distance entre elle-même et les autres, ce qui creuse encore plus le fossé entre elle et le monde extérieur

Symptômes et caractéristiques

Le symptôme principal du trouble de dépersonnalisation/déréalisation est une sensation constante ou ponctuelle de « sortir » du corps, comme si on regardait sa vie depuis l’extérieur. Cette sensation peut être accompagnée par d’autres symptômes tels que: des sensations inhabituelles, une distorsion du temps (les minutes paraîtront très longues), des perceptions exagérées à propos du corps propre (due à la sensation de sortir de son corps) et des difficultés pour effectuer certaines tâches quotidiennes.

Les personnes atteintes peuvent également souffrir d’anxiété intense, de crises de panique et de dépression

Quels sont les facteurs qui peuvent déclencher le trouble de dépersonnalisation/déréalisation ?

Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation peut être déclenché par un stress intense ou une situation traumatisante particulièrement difficile à affronter, en particulier pour ceux ayant subi des actes négligents ou maltraitance affective durant l’enfance. Mais il existe d’autres facteurs qui peuvent contribuer au développement du trouble.

Facteurs psychologiques

Certains facteurs psychologiques peuvent jouer un rôle important dans le développement du trouble : ancrage profond dans l’enfance et émotions refoulées, surprotection des parents et croyances limitantes, manque d’attention ou absence des parents, anxiété sociale ou incapacité à s’adapter à un milieu hostile. Les personnes souffrant de trouble de dépersonnalisation/déréalisation ont tendance à être plus sensibles aux situations stressantes et peuvent avoir du mal à gérer leurs émotions.

Facteurs physiologiques

Les facteurs biologiques peuvent aussi contribuer au développement du trouble : anomalies chimiques dans le cerveau (notamment la sérotonine et la noradrénaline), certaines hormones (surrénales et thyroïdiennes), des troubles alimentaires (anorexie, boulimie) ou encore des substances psychoactives (principalement le cannabis).

Comment le médecin diagnostique le trouble de dépersonnalisation/déréalisation ?

Le diagnostic est basé sur les symptômes relatés par le patient et un examine physique approfondi réalisée par un professionnel de la santé spécialisés en psychiatrie. Le médecin peut demander au patient de compléter plusieurs tests et questionnaires afin d’affiner son diagnostic.

Examen physique et psychologique

Lorsqu’un patient arrive chez un médecin pour se faire diagnostiquer un trouble de dépersonnalisation/déréalisation, il devra passer par différents examens physiques et psychologiques, tels que: évaluation psychodynamique personnalisée afin de comprendre sa vie personnelle et familiale; analyses sanguines pour vérifier l’état général; test neurologique pour exclure une possible cause organique; tests psychométriques visant à mesurer la cognition et les fonctions cognitives. Ces tests sont essentiels pour confirmer ou infirmer la présence du trouble.

Tests et questionnaires

Le médecin peut également demander au patient de remplir plusieurs questionnaires autoadministrés qui lui serviront au diagnostic. Certains types de questionnaires, tels que les schèmes dissociatifs dispersionnaire (DSDQ-IV) ou le questionnaire Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI 7), sont particulièrement utiles pour diagnostiquer le trouble de dépersonnalisation/déréalisation.

Quels sont les effets possibles du trouble de dépersonnalisation/déréalisation ?

Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation peut avoir diverses conséquences négatives sur la santé mentale et physique du patient.

Effets sur la santé physique et mentale

Les personnes souffrant de trouble de dépersonnalisation/déréalisation peuvent ressentir des maux physiques tels que des maux de tête, des nausées, une fatigue chronique ou encore des douleurs musculaires et articulaires. Sur le plan mental, ces personnes peuvent également présenter divers symptômes tels que des troubles du sommeil, un manque d’intérêt pour les activités quotidiennes, des sautes d’humeur soudaines et une aversion pour les situations sociales.

Effets sur le comportement et les relations sociales

Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation peut avoir des répercussions importantes sur le mode de vie du patient. Il peut se retrouver dans une spirale d’isolement car il a trop peur des autres ou ne veut pas être vu comme « anormal ».

Il peut également adopter un comportement agressif face aux autres parce qu’il est conscient qu’il est différent et se sent impuissant face à la situation. Le trouble de dépersonnalisation/déréalisation peut aussi altérer les capacités cognitives et affectives, notamment en matière de concentration et de mémorisation

Quels sont les traitements disponibles pour le trouble de dépersonnalisation/déréalisation ?

Le traitement du trouble de dépersonnalisation/déréalisation repose principalement sur l’utilisation conjointe d’une thérapie psychologique et d’un traitement médicamenteux adaptés au cas spécifique.

Thérapies psychologiques

Plusieurs types de thérapies psychologiques ont prouvée leur efficacité pour traiter ce type de trouble : thérapie cognitivo-comportementale (TCC) visant à modifier les pensées négatives; thérapie psycho-corporelle explorant le corps pour relâcher les tensions; thérapie brève centrée solution incitant le patient à trouver lui-même des solutions à ses problèmes ; thérapie intégrative holistique (TIH) combinant différents outils afin d’assurer un traitement complet du patient ; thérapie systématique aimant faire émerger les blessures refoulés liés aux émotions nocives

Médicaments et autres traitements

Les traitements pharmacologiques font également partie du protocole mise en place par le médecin psychiatre lorsqu’il traite le trouble de dépersonnalisation/déréalisation. Les médicaments utilisés peuvent être des sédatifs, des antidépresseurs ou encore des antidepressifs : l’utilisation de ces produits n’est pas garantie et leur bonne prescription requiert un suivi médical strict afin d’ajuster les doses en fonction du patient.

Enfin, les changements de style de vie (exercices physiques réguliers, consommation modérée d’alcool et pratique de relaxation) peuvent aider à atténuer les symptômes liés au trouble de dépersonnalisation/déréalisation.

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