Dépression au travail : 3 facteurs avant-coureurs

Face à la recrudescence des troubles dépressifs en France, le besoin de prendre une pause pour retrouver du sens et éviter le burn-out peut s’avérer essentiel dans de nombreux contextes professionnels. Mais quelles sont les solutions pour faire valoir son mal-être en entreprise ?  Démêlons dans cet article les signes qui doivent vous alerter et la marche à suivre si vous pensez être sujet à la dépression au travail ou souhaitez aider un proche dans cette situation.

Stress au travail

Les causes de la dépression au travail

La dépression est un trouble psychologique qui peut affecter les performances professionnelles et entraîner une incapacité à fonctionner correctement sur le long terme. Les troubles dépressifs sont l’un des principaux facteurs d’incapacité au travail en France et au niveau mondial, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

En France, près d’une personne sur cinq a été atteinte par cette maladie dans sa vie. Il s’agit donc d’un réel enjeu de société dont l’apparition peut être favorisée par un contexte professionnel agité ou peu tourné vers le bien-être au travail.

Les causes du burn-out et du harcèlement moral font partie des principales facteurs d’explication mis en avant pour expliquer la dépression au travail. Ces phénomènes sont liés à une combinaison de facteurs psychologiques, physiques et environnementaux peu épanouissant du point de vue des salariés.

Facteurs psychologiques

Ces facteurs sont souvent liés aux tensions ou stress que subissent ceux qui travaillent dans des conditions difficiles. Des pressions excessives ou inappropriées au travail, un manque de reconnaissance ou d’appréciation pour le travail fourni et une incertitude quant à l’avenir professionnel peuvent contribuer à la déception et à la frustration.

Facteurs physiques

Lorsqu’un employé travaille trop dur pendant trop longtemps sans prendre suffisamment de repos ni suivre un mode de vie équilibré, son corps commence à montrer des signes de fatigue chronique qui peuvent être source de problèmes psycho-physiologiques comme la dépression.

Facteur environnemental

Le milieu professionnel peut être hostile et stressant si une mauvaise communication existe entre les collaborateurs, si les cadres exercent des pressions considérables pour obtenir plus rapidement des résultats ou encore si l’ambiance de travail est conflictuelle.

Crédits : David Lefrançois

Comment reconnaître la dépression au travail ?

Un employé diagnostiqué avec la dépression va certainement ressentir des symptômes qui vont affecter sa performance et sa productivité tels qu’un sentiment général de tristesse, une sensation d’insomnie ou de fatigue chronique, un abattement extrême, un manque d’intérêt pour son activité professionnelle ou encore une perte d’appétit.

La personne, sensible à la moindre critique, risque aussi de réagir excessivement aux critiques faites par son supérieur hiérarchique ou par ses collègues.

Comment obtenir un arrêt de travail pour dépression ?

Un salarié atteint de dépression peut bénéficier d’un arrêt de travail de longue durée (6 mois voire 1 an dans les cas critiques) s’il remplit certaines conditions. Il est important que la personne soit diagnostiquée par un médecin spécialisé (psychiatre ou psychologue) qui constatera si la maladie dépeint ou non  sur sa vie professionnelle et personnelle.

Conditions à remplir

La demande d’arrêt doit être faite par le médecin traitant lorsqu’il constate que l’état du patient ne permet pas de continuer à travailler en toute sécurité pour lui-même, pour les autres salariés ou pour le public. Le certificat médical doit également attester de la nature de la maladie diagnostiquée et estimer la durée prévisible du temps nécessaire à la convalescence.

Démarches à suivre

Le salarié doit ensuite envoyer ce certificat à son employeur qui devra alors mettre en place un congé maladie et soumettre cette information au service des ressources humaines. L’employeur peut aussi choisir de prendre contact avec l’assurance sociale afin de faciliter le processus d’octroi d’une indemnisation au salarié et procurer les assurances adéquates.

Conseils pour prévenir et gérer la dépression au travail

  • Communiquer de façon apaisée avec sa hiérarchie : favoriser une bonne communication entre les membres d’une équipe va non seulement amoindrir les tensions liées aux conflits, mais contribue aussi à créer un climat plus positif au sein de l’entreprise. Exprimer ses non-dits sans peur favorise donc indéniablement le bien-être au travail.
  • Limiter la charge de travail : un excès de travail peut provoquer un sentiment d’épuisement et mener à la dépression au travail. Il est important de bien gérer le temps alloué à chaque tâche et prévoir des pauses régulières pour permettre une meilleure concentration en améliorant le niveau de santé mentale.
  • Pratiquer des activités sportives ou récréatives : prendre du temps pour soi, par exemple en pratiquant des activités sportives ou récréatives, représente une bonne manière d’améliorer sa qualité de vie et éloigner les symptômes liés à la dépression.

Enfin, il est important que les entreprises mettent en place des mesures appropriées pour protéger leurs employés contre cette maladie. Celles-ci doivent inclus un système de surveillance de la santé mentale qui permette aux dirigeants de reconnaître rapidement les signes avant-coureurs et dispense ainsi une aide adaptée et propice aux salariés concernés.

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